À Mayotte, la seule île restée française de l’archipel des Comores, un groupe de jeunes affectionne et élève des chiens. Entre débrouilles et petits larcins, Chef, Flamsy et Mopé s’émancipent d’une société musulmane où leurs compagnons sont considérés comme impurs. Ces relations entre l’homme et l’animal mettent en relief une société mahoraise tiraillée, entre culture comorienne et culture d’État français, dans un territoire où insécurité et abus sociaux se conjuguent à la clandestinité. Du ghetto à la « malavoune », le chien se révèle alors comme la métaphore d’une errance identitaire.